Découvrez sur cette page quand et comment tailler le rosier : les différentes variétés de rosiers (remontant, grimpant, rosier-tige, rosier buisson, rosier sauvage...) et les techniques de taille adaptées.
Mais aussi comment semer, planter et prendre soin de ses rosiers : aussi beaux que fragiles.
Rosier : fiche de présentation
Les rosiers sont originaires d’Asie, au départ petits arbustes buissonnants. Le rosier antique n’a pas d’épines. On trouve des variétés de roses à l'envi, avec des pétales plus ou moins resserrés, et des fleurs qui vont du blanc au noir en passant par toutes les autres couleurs de l’arc-en-ciel !
Mais peut être plus que leur couleur, ce sont les parfums des roses qui varient et qui font que tous les jardiniers du monde, et tous les passants à proximité d’un rosier, se pencher et poser leur nez au-dessus des roses.
L’engouement pour les rosiers est à la fois botanique, esthétique, artistique et médicinal. À Rome les rosiers pullulaient, comme dans tout le reste de la Méditerranée. Que ce soit en décoration ou en mets, en offre aux dieux…
Le rosier est un arbuste ou une liane à feuilles caduques divisées en folioles, dont la couleur peut être verte, bleutée, pourpre ou rouge orangé.
Il faut savoir que la plupart des rosiers de jardin sont des hybrides obtenus par greffe, et chaque année de nouvelles variétés sont mises au point par les passionnés des rosiers : les rosaflophiles.
Ce qu’on appelle rosier botanique, ou rosier sauvage, est aussi nommé églantier : une variété de roses retournées à l’état naturel, au gré des pollinisateurs qui ont rendu au cultivar son aspect sauvage. Les fleurs des rosiers sauvages sont plus modestes, plus rondes, plus ouvertes.
Les roses parcourent la littérature, la poésie, la peinture et la cosmétique depuis toujours. Cette fleur parfumée évoque le romantisme et les jardins fleuris anglais. La rose fait tellement partie de notre quotidien et de notre imaginaire commun que c’est l’un des végétaux que l’on retrouve quasi systématiquement dans un jardin.
D’autant qu’il est possible de trouver au rosier une place dans presque n’importe quel coin du jardin : allée, parterre, mur, muret, en pot…
Les pétales de rose qui constituent la feuille peuvent avoir des formes différentes : certaines roses sont en forme très resserrée de boutons jusqu’à la fin de la floraison, d’autres sont en forme de pompons…
À l’automne, les variétés botaniques des rosiers offrent des fruits appelés cynorhodons ("gratte-cul"), qui font de délicieuses confitures. Certains rosiers ont des épines, parfois assez impressionnantes, d’autres pas.
C'est ainsi qu'on nomme les collectionneurs de roses. Les rosiers font l’objet depuis des siècles d’une passion botanique pour la création de variétés hybrides.
Pour créer une espèce de rose on choisit une étamine de fleur sur un rosier mère préservé de toute fécondation, puis on fait la même chose sur un rosier père.
On prélève le pollen sur le pistil au pinceau et on procède ainsi manuellement à l’hybridation. On attend la formation d’un fruit dont on prélève les graines pour les resemer.
Les amateurs passent leur vie toute entière à la recherche de la rose idéale.
Les différentes espèces de rosiers
Il existe littéralement des milliers de variétés de rosiers.
Parmi lesquels on distingue donc essentiellement le rosier hybride et le rosier botanique (sauvage).
Parmi les variétés de rosiers hybrides, il existe plusieurs catégories, relatives à la nature du rosier :
- Rosier buisson ou rosier buissonnant, dont la floraison se fait en bouquets et qui pourra prendre du volume à volonté pour ses grosses fleurs solitaires.
- Rosier couvre-sol pour un massif, ou pour recouvrir un muret ou au pied d’un arbre : Pink Panoramic, Snow Ballet…
- Rosier grimpant pour orner une façade ou un treillage, même de grande surface. Il a la particularité d’avoir une floraison abondante et spectaculaire.
- Les rosiers lianes sont plus rares, mais font de superbes compositions végétales au jardin, en s’accrochant à la manière d’une liane à d’autres arbustes ou arbres, voire éléments minéraux du jardin : Meillandécor, Towne & Country, Roadrunner…
- Le rosier tige sera du plus bel effet en pot avec ses fleurs qui poussent en forme de gros bouquet. Peut devenir un rosier arbustif.
- Le rosier remontant qui fleurit jusqu’aux gelées.
- Les mini rosiers pour les pots, une composition florale ou en intérieur : Douce Symphonie, Mistigri, Clémentine… Les rosiers miniatures, ou rosiers nains sont la catégorie la plus récente.
- Le rosier pleureur a également récemment fait son apparition, variété retombante à moyennes ou petites fleurs.
- Les rosiers anciens, comme les rosiers bourbons de type Reine Victoria ou Madame Pierre Oger, comptent également dans leur catégorie les rosiers centifolia, ou « roses choux » type Salet, Blanchefleur ou Nuite de Young. Ils illustrent à merveille les cartes postales de jardins anglais auxquels on laisse reprendre un peu leur allure sauvage.
- Les rosiers de Damas sont surtout cultivés en cosmétologie ou phytothérapie, mais aussi par les amateurs de parfum de rose : Rose de Resht, Botzaris…
Besoin d'un jardinier pour votre jardin ?
Les variétés de rosiers sauvages se trouvent surtout dans les vieux jardins mis connaissent un regain d'intérêt :
- Rosa gallica : une des plus anciennes, devenue très rare et protégée, fleur rose vif et parfum très fort, Feuillage vert profond. Certains estiment qu’il est l’ancêtre de tous les rosiers.
- Rosa canina : le fameux églantier d’Europe à fleurs blanches ou rose très pâle.
- Rosa chinensis : rosier sauvage à bouquets de fleurs, c’est le porte-greffe idéal des rosiers remontants.
- Rosa rugosa : un rosier très épineux et très rustique.
- Rosa foetida : rosier aux fleurs naturellement jaunes et au feuillage vert pâle.
- Rosa hugonis : rosier arbustif aux tiges rougeâtres et aux feuilles grisâtres.
Puis-je créer ma propre variété de roses ?
Absolument, rien ne vous en empêche si vous avez la minutie de polliniser vous-même vos variétés et d’attendre la germination du fruit de votre travail. De nombreux passionnés le font d’ailleurs.
À l’issue vous pourrez même faire la démarche pour obtenir un Certificat d’Obtention végétale (C.O.V.) et une Dénomination variétale (déposée à l’INPI) si vous pensez avoir créé la prochaine variété de roses que tout le monde s’arrachera.
Quels rosiers choisir pour planter en pot ?
Les rosiers vivent très bien en pots, en particulier les rosiers nains, qui sont adaptés à ce mode de culture : Pink Drift, Astronomia, Meigenpi…
Les rosiers nains ont un joli port compact et buissonnant et peuvent fleurir en pompons ou en bouquets. Il en existe de toutes les couleurs, avec des fleurs plus ou moins grosses.
Veillez simplement à bien laisser le pot au soleil et arroser régulièrement, et à ne pas lui faire subir trop d’écarts de températures.
Prenez pour cela un contenant de 40 cm minimum de profondeur, car les pots dans lesquels vous achèterez votre rosier nain seront généralement trop petits
Nos conseils pour entretenir votre rosier
Semis et repiquage
Le semis des rosiers se fait chez les créateurs de roses à partir des graines contenues dans le cynorhodon, pour être certain d’obtenir des variétés semblables à celles du parent (le rosier parent va être fécondé par les insectes pollinisateurs, ce qui va dénaturer la variété).
Les graines se récoltent à l’automne, en les séparant de la chair du fruit.
C’est à partir de ce semis que se font les expériences d’hybridation, après une pollinisation sélective à la main.
- Placez les graines au froid, en dessous de zéro (réfrigérateur), dans un pot de sable, pour briser leur enveloppe.
- Au mois de janvier, séparez les graines de leur enveloppe.
- Semez les graines sur un mélange humide, mais bien drainé, et recouvrez-les de 1 cm de sable, au froid.
- La germination se fait au bout de plusieurs mois… voire années !
- Ce n’est que lorsque le plant a développé au moins 3 feuilles que vous pourrez le replanter.
Plantation
Le rosier se plante dans un sol profond, bien drainé, aéré et frais, enrichi d’engrais organique. Les sols trop déséquilibrés ne lui conviennent pas.
- Choisissez un endroit ensoleillé et aéré.
- Plantez entre novembre et mars (hors gel et pluies abondantes), après avoir praliné les racines (faites-les tremper plusieurs heures dans une boue faite de terre de jardin).
- Si vous replantez dans un ancien emplacement de rosier (mort de sa « belle mort ») : creusez profondément et remplacer la terre intégralement sur 50 cm de profondeur.
- Ne plantez pas plus de 4 rosiers par mètre carré, 2 si ce sont des variétés grimpantes.
- Attention au rendu final : les rosiers tiges rendront mieux s’ils sont isolés.
Multiplication et bouturage
La technique de multiplication préférée pour les rosiers est la greffe (choisissez un porte-greffe d’une variété botanique), mais le bouturage est plus à la portée de tous.
Pour bouturer le rosier :
- Sélectionnez un rameau dont la fleur vient de faner.
- Coupez-le en biseau à 10 cm, en dessous d’une paire de feuilles.
- Ne gardez que deux folioles.
- Trempez la bouture dans de l’hormone de bouturage.
- Enfoncez la bouture de 3 cm dans un pot rempli de terreau humide.
- Couvrez d’une bouteille plastique avant de l’installer à mi-ombre.
- Arrosez et aérez régulièrement.
Vous pouvez également bouturer à partir des rejets au pied de votre rosier (attention, ne confondez pas rejet et gourmand : les rejets ont le même feuillage et le même nombre de folioles que le plant principal, contrairement aux gourmands (ou sauvageons) qui ont 7 folioles.
- Attendez l’automne pour séparer le rejet en tranchant net avec une bêche tranchante.
- Replantez aussitôt en pleine terre.
- Arrosez régulièrement.
Arrosage
Arrosez votre rosier au cours de l’été ou de longues périodes de sécheresse, de préférence le matin de ou le soir à la nuit tombée.
Évitez d’arroser pendant l’hiver.
Arrosez toujours au pied en évitant les feuilles et les fleurs, vous limiterez ainsi le risque de propagation de maladies.
Ne noyez jamais les racines.
Fertilisation
Les rosiers sont gourmands en nutriment.
Un engrais riche en azote favorisera le feuillage, tandis qu’un engrais riche en phosphore favorisera les racines et les fleurs. Un engrais riche en potassium améliorera l’immunité de votre rosier.
Utilisez un engrais équilibré universel (méfiez-vous des engrais « spécial rosier ») de préférence organique. La poudre d’os et le purin d’orties sont des bons engrais à rosier.
Donnez de l’engrais au printemps, directement à la base des rosiers.
Pas d’engrais en période de stress hydrique (été).
Traitements et soins
L’oïdium est directement lié aux pucerons. Il est facile de s’en débarrasser en pulvérisant un peu de savon noir sur les tiges, et un peut de lait mélangé dans l’eau, qui a un effet antifongique. Encore mieux si vous trouvez des coccinelles ! La lavande le protégera également des pucerons.Évitez la bouillie bordelaise, qui contient du cuivre.
La rouille et les taches noires sont également des maladies fréquentes dues à des champignons.
Éliminez les parties malades des rosiers et brûlez-les pour ne pas que la contamination se propage.
La décoloration du feuillage est signe de chlorose, une carence en fer qui s’équilibre avec du chélate de fer.
Si le rosier est sensible aux maladies, il reste un arbuste vigoureux qui succombe rarement.
Ne replantez pas un rosier à un emplacement qui a déjà accueilli un rosier.
Pourquoi tailler le rosier ?
Pour la floraison uniforme de votre rosier et pour que les bourgeons du bas se développent en belles roses, il faudra procéder à une taille de rosier favorisant la floraison. La tendance naturelle du rosier est effectivement de fleurir en hauteur.
La taille des rosiers est un choix de culture. Ceux qui préfèrent que leurs variétés hybrides de rosiers reviennent à leur nature sauvage laissent faire les pollinisateurs. Le rosier redeviendra une variété botanique ou un églantier au bout d’un moment.
Attention : Ne replantez jamais un rosier dans un espace qui a accueilli précédemment un rosier ou un autre végétal malade.
Tailler permet de stimuler la végétation du rosier et de lui garder un bon fort, en particulier s’il s’agit d’un rosier tige, rosier pleureur ou rosier grimpant, qui ont besoin de discipline.
Selon la variété de rosiers, une taille de nettoyage suffit, pour d’autres il faut contenir le volume du rosier ou encore empêcher la ramification ou la propagation des maladies avec une taille du rosier sélective et sanitaire, suivie de soins.
Quand tailler un rosier ?
Tout dépend du type de rosier et de son âge.
Quelle est la meilleure période pour tailler les rosiers ?
Pour un rosier qui vient d’être planté, la période de taille du rosier jeune sera celle de sa première taille : à l’automne, afin de ne garder que 3 ou 4 tiges bien saines.
La taille des rosiers se pratique :
- après la floraison (variétés non remontantes), c’est à dire à l’automne.
- en fin d’hiver (variétés remontantes, qui peuvent fleurir jusqu’aux premières gelées), c’est-à-dire au printemps.
La taille des rosiers en automne a tendance à être une taille légère : retirer les fleurs fanées, nettoyer les tiges sèches…
La taille des rosiers au printemps est une taille généralement plus sévère : éliminer les gourmands et les rejets, couper les tiges fragiles ou gênantes, discipliner la forme du rosier.
Prix d’une taille de rosier par un jardinier
Le prix pour faire tailler un rosier par un jardinier sera un tarif horaire, entre 25 et 40 €.
Comment tailler un rosier ?
La taille des rosiers est souvent un débat interminable dans les communautés de jardiniers passionnés.
La raison est simple : parmi les milliers de variétés de rosiers qui existent, elles n’ont pas toutes les mêmes besoins, ni les mêmes destinations ornementales, ni la même place dans le jardin (massif, couvre-sol, façade…)
La floraison, l’âge, les bouquets, le développement du rosier en fonction de son exposition, tout cela va définir le choix du type de taille.
Comment tailler un rosier grimpant ?
Pour tailler le rosier grimpant (ou rosier liane), il faut avoir la main légère, et diriger les tiges plutôt que les stopper dans leur course. Le risque de la taille des rosiers grimpants est effectivement de supprimer la tête des lianes, qui les arrêtera net dans leur progression !
Si le rosier grimpant est encore jeune et bas, on peut attacher ensemble ses plus grosses tiges et les consolider verticalement sur le treillis, le temps qu’elles s’épaississent.
Taille des rosiers buisson
La taille des rosiers buissons, ou taille d’un rosier arbustif, doit contenir sa forme et entretenir sa floraison, tout en le laissant s’épanouir et prendre de la hauteur.
La taille du rosier buisson permet de favoriser la naissance de jeunes rameaux et de supprimer les gourmands qui partent du sol. Voici comment procéder :
- Sélectionnez les plus grosses branches.
- Égalisez leur hauteur et longueur (limitez à 50-60 cm pour ne pas que les tiges se courbent).
- Supprimez les branches sèches, frêles ou mortes, ou celles qui n’ont pas produit de fleurs, car blessées et mal cicatrisées par exemple.
Comment tailler un rosier tige ?
La taille du rosier tige est la plus délicate : il faut raccourcir les rameaux qui partent de la tige centrale, surtout sur le bas, mais aussi assurer la rotation de la floraison en bouquets. Pour cela, supprimez en premier lieu les tiges centrales lorsqu’elles deviennent trop serrées et maintenez un aspect boule à votre rosier.
Les outils pour tailler les rosiers
- Sécateur
- Sécateur de force (pour les branches plus épaisses)
- Gants en cuir pour se protéger des épines
Comment tailler le rosier remontant ?
La taille du rosier remontant doit impérativement attendre la fin des dernières floraisons (qui peuvent arriver juste avant les gelées).
C’est la raison pour laquelle il ne faut pas faire la taille des rosiers remontants en automne, mais seulement une taille annuelle, au printemps, pour nettoyer les parties fanées et séchées et aérer le centre du rosier.
Pour aller plus loin : la taille d'un rosier en vidéo
À quelle hauteur tailler les rosiers ?
On estime qu’un rosier tige ou rosier arbustif ne doit pas dépasser 1,5 m - 1,7 m de hauteur lorsqu’il est en fleurs. Au-delà de cette taille, il s’affaissera. Ce qui signifie que vous pourrez le tailler à moins de 1 mètre pour la taille la plus sévère.
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